Preuve de l'interprétation du hadith de la femme esclave.

La croyance des prédécesseurs, as-salaf & des successeurs, al-khalaf.

Preuve de l'interprétation du hadith de la femme esclave.

D'autre part, Al-Boukhariyy a rapporté que le Prophète a dit:

(إِذَا كَانَ أَحَدُكُمْ فِي صَلاَتِهِ فَإِنَّهُ يُنَاجِي رَبَّهُ فَلاَ يَبْصُقَنَّ فِي قِبْلَتِهِ وَلاَ عَنْ يَمِينِهِ فَإِنَّ رَبَّهُ بَيْنَهُ وَبَيْنَ قِبْلَتِهِ)

('idha kana 'ahadoukoum fi salatihi fa'innahou younaji rabbah; fala yabsouqanna fi qiblatihi wa la ^an yaminihi fa'inna rabbahou baynahou wa bayna qiblatih)

ce qui signifie: «Si l'un de vous est dans sa prière, certes il implore son Seigneur. Qu'il ne crache donc pas dans la direction de sa qiblah, ni à sa droite. Certes [la miséricorde de] son Seigneur se trouve entre lui et sa qiblah1

[N.B. Le sens qui viendrait communément à l'esprit dans ce hadith, mais qui n'est cependant pas la signification de cette parole, serait que Allah serait entre le prieur et la qiblah]
Ce hadith a une chaîne de transmission plus forte que celle du hadith de la femme esclave.

De même, Al-Boukhariyy a rapporté aussi d'après Abou Mouça Al-'Ach^ariyy que le Messager de Allah a dit:

(اِرْبَعُوا عَلَى أَنْفُسِكُمْ فَإِنَّكُمْ لاَ تَدْعُونَ أَصَمَّ وَلاَ غَائِبًا إِنَّمَا تَدْعُونَ سَمِيعًا قَرِيبًا إِنَّهُ أَقْرَبُ إِلَى أَحَدِكُمْ مِنْ عُنُقِ رَاحِلَتِهِ)

('irba^ou ^ala 'anfouçikoum fa'innakoum la tad^ouna 'asamma wa la gha'iba; 'innama tad^ouna sami^an qariba; innahou 'aqrabou 'ila 'ahadikoum min ^ounouqi rahilatih)

ce qui signifie: «Epargnez vos forces, vous n'invoquez ni un sourd ni à Qui des choses échappent à sa science. Certes, vous invoquez Qui entend et Qui sait toute chose de vous 2».
[N.B. Le sens qui viendrait communément à l'esprit dans ce hadith, mais qui n'est cependant pas la signification de cette parole, serait que Allah serait plus proche de l'un d'entre vous que le cou de la monture que l'un de vous chevauche]
On répond alors à celui qui contredit: si tu considères le hadith de la femme esclave selon le sens qui vient communément à l'esprit [qui laisserait penser que Allah est au ciel] et ces deux hadith selon leur sens qui vient communément à l'esprit, ta prétention que Allah est dans le ciel est annulée. Si en revanche tu interprètes ces deux hadith et que tu n'interprètes pas le hadith de la femme esclave, ceci serait alors un propos arbitraire. S'applique alors sur toi la parole de Allah :

﴿أَفَتُؤْمِنُونَ بِبَعْضِ الْكِتَابِ وَتَكْفُرُونَ بِبَعْض﴾3

('afatou'minouna biba^di l-kitabi wa takfourouna biba^d)

ce qui signifie: «Croyez-vous en une partie du Livre et en rejetteriez-vous une autre?»
De même, que dis-tu à propos de Sa parole ta^ala:

﴿فَأَيْنَمَا تُوَلُّوا فَثَمَّ وَجْهُ اللهِ﴾4

(fa'aynama touwallou fathamma wajhou l-Lah)5 .

Si donc tu l'interprètes autrement que par le sens qui vient communément à l'esprit, alors pourquoi n'interprètes-tu pas le hadith de la femme esclave autrement que par le sens qui vient communément à l'esprit ? Et il a été rapporté à propos de l'exégèse de cette 'ayah, de Moujahid, l'élève de Ibnou ^Abbas: "La qiblah de Allah". Il a donc expliqué al-wajh par la qiblah, à savoir la qiblah pour la prière surérogatoire, pendant le voyage, sur une monture.


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1-Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de ce hadith est que Allah se trouverait entre celui qui fait sa prière et la qiblah; ceci est impossible car Allah existe sans endroit.
2-Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de ce hadith est que Allah serait plus proche de ces compagnons du Prophète par la distance que le cou de leurs montures; ceci est impossible car Allah existe sans endroit.
3-[sourat Al-Baqarah/85]
4-[sourat Al-Baqarah/115]
5-Le sens qui n'est pas à retenir et qui vient communément à l'esprit de cette expression est que Allah aurait une face et ceci est impossible car Il est exempt des organes. Voir plus loin l'exégèse de cette 'ayah dans le paragraphe concernant les 'ayah explicites et les 'ayah non explicites.