La croyance des prédécesseurs, as-salaf & des successeurs, al-khalaf. 
 
 				Le miracle
 				
       
        Sache que le moyen de connaître  le prophète, c'est le miracle. C'est une chose contraire à l'ordinaire, qui  vient en accord avec les dires de celui qui dit être prophète et qui est sauf  de l'opposition par une chose semblable.
         Ce qui fait partie des choses  étonnantes mais qui ne sort pas de l'ordinaire n'est donc pas un miracle.
         De même, tout ce qui est  contraire à l'ordinaire mais qui n'est pas accompagné de la prétention à la  prophétie, comme les choses extraordinaires qui apparaissent par la main des  saints 1 ,  qui suivent les prophètes, ceci n'est pas un miracle mais on appelle cela  prodige 2 .
         De même, ce à quoi peut être  opposé une chose semblable, comme la magie, n'est pas un miracle. En effet, la  magie peut lui être opposée une magie qui lui est équivalente.
         
         
         
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De plus, il y a deux sortes de miracles
 				
       
        
Il y a le miracle qui a lieu à la  demande des gens, demande faite à celui qui dit être prophète.
          Il y a aussi le miracle qui a  lieu sans demande des gens.
          De la première sorte, il y a par  exemple le miracle de la chamelle de Salih qui est sortie  du rocher. Son peuple lui avait demandé cela en lui disant : si tu es  vraiment un prophète envoyé à nous pour que nous croyions en toi, alors fais  sortir pour nous une chamelle et son petit de ce rocher. Il a fait sortir pour  eux une chamelle avec son petit. Ils furent alors stupéfaits et ils crurent en  lui.
          Certes, s'il était menteur dans  son affirmation que Allah l'a envoyé comme messager, il n'aurait  pas pu amener cette chose étonnante et extraordinaire, que personne parmi les  gens ne peut y opposer de chose semblable. La preuve leur a ainsi été donnée.
          Ils ne pouvaient faire autrement  que se soumettre et reconnaître la véracité de cela car la raison oblige à  croire celui qui vient avec une telle chose, qui ne peut lui être opposée une  chose semblable de la part des opposants.
          Qui donc ne se soumet pas et  s'entête est considéré comme méprisant la valeur de l'argumentation  rationnelle.
Quelques  miracles qui se sont produits  à ceux qui ont précédé Mouhammad 
 				
       
        
Parmi les exemples de miracles  qui se sont produits à ceux qui ont précédé Mouhammad, il y a  l'absence d'effet du feu gigantesque sur 'Ibrahim ﷺ  puisqu'il ne l'a pas brûlé, ni lui, ni ses habits.
          Parmi ces exemples, il y a  également la transformation du bâton de Mouça en un  véritable serpent, puis son retour à son état initial après la reconnaissance  des magiciens que Fir^awn –Pharaon– avait amenés pour le contrecarrer.  Ils se sont soumis, ont cru fermement en Allah, et ont abandonné  leur foi en Fir^awn. Ils ont reconnu à Mouça sa  véracité en ce qu'il a apporté.
          Parmi ces exemples encore, il y a  ce qui est apparu pour Al-Macih ^Iça fils de Maryam comme résurrection des morts. Cela aussi ne peut lui être opposé  quelque chose de semblable. Ainsi, les mécréants des fils de 'Isra'il,  eux qui s'affairaient à le démentir et s'employaient de toutes leurs forces à  le calomnier, ils n'ont pas pu opposer à ce miracle quelque chose de semblable.
          Il est aussi venu avec une autre  chose étonnante et éminente, qui est la guérison de l'aveugle de naissance.  Aucun de ses contemporains n'avait pu lui opposer une chose semblable à cela,  bien que la médecine était très répandue à cette époque.
        Ceci est donc une preuve  de sa véracité en tout ce qu'il a porté à la connaissance des gens concernant  le devoir d'adorer le Créateur Lui seul, rien d'autre que Lui et le devoir de  suivre le Prophète dans les actes qu'il leur ordonne de faire.
Parmi  ses miracles le gémissement du tronc
 				
       
        
Quant à Mouhammad,  il y a parmi ses miracles, que Allah l'élève davantage en degré  ainsi que tous ses frères prophètes, le gémissement du tronc. Le Prophète ﷺ  s'appuyait contre le tronc d'un palmier dans sa mosquée avant que soit fabriqué  le minbar. Lorsqu'on lui construisit le minbar, il y monta dessus  ﷺ et commença  son discours, debout sur le minbar. C'est alors que le tronc se mit à  gémir, au point que tous ceux qui étaient dans la mosquée entendirent son  gémissement. Le Messager de Allah ﷺ  est alors descendu et le serra, ainsi il s'est tu.
Parmi  ses miracles
 				
       
        Il y a parmi ses miracles,  le fait que des animaux ont parlé. L'Imam Ahmad et Al-Bayhaqiyy avec une forte chaîne de transmission ont rapporté du hadith de Ya^la Ibnou Mourrah Ath-Thaqafiyy, qu'il a dit: Tandis  que nous marchions avec le Prophète,  un chameau affecté au transport de l'eau est passé à côté de nous. Lorsqu'il  l'a vu, le chameau a blatéré et a baissé le devant de son cou. Le Prophète ﷺ  s'est arrêté à son côté et a dit:
         (أَيْنَ  صَاحِبُ هَذَا الْبَعِيرِ؟)
          ('ayna sahibou hadha l-ba^ir)
        ce qui signifie: «Où  est le propriétaire de ce chameau?» Le propriétaire est alors venu. Le  Prophète lui a dit: 
        (بِعْنِيهُ)
          (bi^nih)
        ce qui signifie: «Vends-le  moi!». Il lui a dit: "Nous te le donnons Ô Messager de Allah et certes, il appartient à une famille qui n'a pas d'autre moyen de vivre que  lui". Le Prophète lui dit:
        (أَمَّا  مَا ذَكَرْتَ مِنْ أَمْرِهِ فَإِنَّهُ شَكَا كَثْرَةَ الْعَمَلِ وَقِلَّةَ  الْعَلَفِ فَأَحْسِنُوا إِلَيْهِ)
          ('amma ma dhakarta min  'amrihi fa'innahou chaka kathrata l-^amali wa qillata l-^alafi  fa'ahsinou 'ilayh)
        ce  qui signifie: «Au sujet de ce que tu as  dit à son propos, il s'est plaint du trop de travail et du peu de fourrage,  alors traitez-le bien».
 
Parmi ses miracles
 				
       
        Ibnou Chahin a rapporté dans Dala'ilou n-Noubouwwah de ^Abdou l-Lah  Ibnou Ja^far qu'il a dit: Le Messager de Allah m'a porté un jour derrière lui sur sa monture. Il est alors rentré dans le  jardin d'un homme des 'ansar à médine où se trouvait un chameau.  Lorsqu'il a vu le Prophète ce chameau a gémi de tendresse et ses larmes ont coulé. Le Prophète ﷺ  est allé à lui et lui a essuyé ses larmes, il s'est alors calmé. Le Prophète a  dit: 
       (مَنْ  رَبُّ هَذَا الْجَمَل؟)
          (man  rabbou hadha l-jamal)
        ce qui signifie: «Qui  est le propriétaire de ce chameau?» Un jeune des 'ansar est alors venu et a dit: Il est à moi. Alors, il lui a dit:
        (أَلا تَتَّقِي اللهَ فِي هَذِهِ الْبَهِيمَةِ الَّتِي مَلَّكَكَ  اللهُ إِيَّاهَا فَإِنَّهُ شَكَا إِلَيَّ أَنَّكَ تُجِيعُهُ وَتُدْئِبُهُ)
          ('ala tattaqi l-Laha  fi hadhihi l-bahimati l-lati mallakaka l-Lahou  'iyyaha! fa'innahou chaka 'ilayya 'annaka touji^ouhou  wa toud'ibouh)
        Ce  qui signifie: «Ne crains-tu  pas Allah en ce qui concerne cette bête dont Allah t'a fait  propriétaire. Elle s'est plainte à moi du fait que tu l'affames et la fatigues».
        Ce hadith est sûr, comme l'a dit le Mouhaddith Mourtada Az-Zabidiyy dans Charhou 'Ihya'i ^Ouloumi d-Din.
 
Le jaillissement de l'eau  d'entre ses doigts
 				
       
        Parmi ses miracles, il y a le  jaillissement de l'eau d'entre ses doigts, chose éminente qui a été observée en  plusieurs occasions, en présence d'assemblées nombreuses. Ceci nous est parvenu  par plusieurs voies dont l'ensemble indique la connaissance catégorique, celle  qui est acquise par tawatir ma^nawiyy 1 .  Ce n'est arrivé à personne d'autre que notre Prophète puisque de l'eau a jailli  de ses os, de ses ligaments, de sa chair et de son sang. Ceci est plus éminent  que le jaillissement de l'eau de la roche que Mouça a  frappée, car le jaillissement de l'eau de la roche est une chose qui est  commune, contrairement à sa sortie à partir de la chair et du sang. Ceci a été  rapporté par Jabir, 'Anas, Ibnou Mas^oud, Ibnou  ^Abbas, Abou Layla Al-'Ansariyy et Abou Rafi^.
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Anas vit l'eau jaillir  d'entre les doigts du Messager
 				
       
        
Les  deux Chaykh –Al-Boukhariyy et Mouslim– ont rapporté  du hadith de 'Anas sa parole: «J'ai vu le Messager  de Allah  alors que le  temps de la prière de al-^asr avait débuté et il avait demandé de  l'eau pour le woudou', mais les gens n'en ont pas trouvé. C'est  alors qu'il fut ramené au Messager de Allah un récipient d'eau  pour le woudou' dans lequel il a mis la main. Il dit aux gens de  faire leur woudou' avec cette eau. J'ai vu alors l'eau jaillir  d'entre ses doigts. Les gens ont donc fait leur woudou' jusqu'au  dernier d'entre eux». Dans une version de Al-Boukhariyy, celui  qui rapporte a dit à 'Anas: «Combien étiez-vous?». Il lui a dit: «Trois  cents».
le jour de Al-Houdaybiyah
 				
       
        Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté du hadith de Jabir aussi: «Les gens avaient eu soif le jour de Al-Houdaybiyah alors  que le Messager de Allah  avait entre ses mains un petit récipient  duquel il faisait son woudou'. Les gens sont alors venus à lui.  Il leur a dit:
           (مَا لَكُمْ؟)
            (Ma lakoum?)
        ce qui signifie:  «Qu'avez-vous?». Ils lui ont dit: Ô Messager de Allah,  nous n'avons pas de quoi faire le woudou', ni de quoi boire mis à  part ce que tu as entre les mains. Il a alors placé ses mains dans le récipient  et l'eau s'est mise à jaillir comme les sources. Nous avons ainsi bu et fait le woudou'. On demanda : combien étiez-vous ? Il a dit:  si nous avions été cent mille, cela nous aurait suffi; nous étions quinze cents».
        Le fait est que l'eau jaillissait  de  la chaire même qui se trouve sur les doigts. C'est ce qu'a aussi dit An-Nawawiyy dans Charhou Mouslim et il est confirmé par la parole de Jabir:  «J'ai vu l'eau sortir», et dans une autre version: «jaillir d'entre  ses doigts».
 
La remise en place de l'oeil
 				
       
        Parmi ses miracles: la remise en  place de l'œil de Qatadah après qu'il a été arraché.
             Al-Bayhaqiyy, dans Ad-Dala'il, a rapporté de Qatadah Ibnou  n-Nou^man que son œil a été blessé le jour de la bataille de Badr.  Le globe de son œil pendait sur sa joue. Les gens ont alors voulu le lui  sectionner. Ils ont donc demandé la permission au Messager de Allah.  Il leur a dit:
             (لَا)
             (La)
         ce qui  signifie: «non». Il a demandé qu'on l'amène à lui. Il a remis le  globe oculaire en place avec la paume de sa main de sorte que par la suite, Qatadah ne savait plus lequel de ses deux yeux avait été blessé.  Fin de citation
         A propos de ces deux miracles, un  des compositeurs d'éloges a dit en poésie:
         
          Si Mouça a donné à  boire aux tribus des fils de 'Isra'il à partir de la pierre
          Il  y a dans la main une signification qui n'est pas dans la pierre, 
         Si  ^Iça a guéri l'aveugle de naissance par son invocation
          A  combien,  par sa paume, il a rendu leurs  vus!
 
La nourriture
 				
       
        
Il y a parmi ses miracles:  la nourriture qui disait soubhana l-Lah (tasbih)  dans sa main. Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de Ibnou Mas^oud qui a dit: «Nous étions en train de  manger avec le Prophète ﷺ  et nous entendions le tasbih de la nourriture».
            Ces trois miracles sont plus  étonnants que le fait de rendre la vie aux morts, qui est un des miracles de Al-Macih ^Iça fils de Maryam.
Et parmi ses miracles: 
         Le  voyage nocturne (al-'isra') 
et l'ascension (al-mi^raj)
 				
       
        Le voyage nocturne (al-'isra') est confirmé par le texte du Qour'an et du hadith sahih. Il est un devoir  de croire que Allah l'a fait voyager   d'une partie de la nuit, de Makkah à la mosquée Al-'Aqsa2 .
            Quant à l'ascension (al-mi^raj), elle a été confirmée par le texte du hadith.  Mais dans le Qour'an, il n'y a pas un texte explicite y  faisant référence qui n'admette aucune interprétation. A son sujet, il y a  cependant ce qui est presque un texte explicite3 .
            
        Ainsi,  le voyage nocturne (al-'isra') a été  cité dans Sa parole ta^ala:
          ﴿سُبْحَانَ الَّذِي أَسْرَى بِعَبْدِهِ لَيْلاً مِنَ الْمَسْجِدِ  الْحَرَامِ إِلَى الْمَسْجِدِ الْأَقْصَى الَّذِي بَارَكْنَا حَوْلَهُ لِنُرِيَهُ  مِنْ آيَاتِنَا﴾4 
            (soubhana l-ladhi 'asra bi^abdihi laylan mina l-masjidi l-harami 'ila  l-masjidi l-'aqsa l-ladhi barakna hawlahou linouriyahou min 'ayatina)
        ce  qui signifie: «Il est exempt de  toute imperfection Celui Qui a fait voyager Son esclave une partie de la nuit,  de la mosquée Al-Haram à la mosquée Al-'Aqsa dont Nous  avons béni les alentours, pour lui montrer certains de Nos signes».
            
        Si quelqu'un  dit: Sa parole ta^ala:
          ﴿وَلَقَدْ رَآهُ نَزْلَةً أُخْرَى عِنْدَ سِدْرَةِ الْمُنْتَهَى  عِنْدَهَا جَنَّةُ الْمَأْوَى﴾5
            (wa  laqad ra'ahou nazlatan 'oukhra)
          ce qui  signifie: «Et certes, il l'a vu  une seconde fois» peut admettre que ce soit une vision dans le  rêve, nous répondons: ceci est un ta'wil et il ne sied pas  de faire le ta'wil d'un texte s'il n'y a ni un argument rationnel  catégorique pour le faire ni un texte rapporté et confirmé qui soit  une preuve pour le faire, conformément à ce qu'a dit Ar-Raziyy dans Al-Mahsoul et d'autres que lui parmi les savants de la  science des fondements. Dans notre cas, Il n'y a pas de tels arguments pour  faire de ta'wil.
         Mouslim a rapporté d'après Anas Ibnou Malik, que Allah l'agrée, que le Messager de Allah a dit:
         (أُتِيتُ بِالْبُرَاقِ وَهُوَ دَابَّةٌ  أَبْيَضُ طَوِيلٌ فَوْقَ الْحِمَارِ وَدُونَ الْبَغلِ يَضَعُ حَافِرَهُ عِنْدَ  مُنْتَهَى طَرفِهِ فَرَكِبْتُهُ حَتَّى أَتَيْتُ بَيْتَ الْمَقْدِسِ فَرَبَطْتُهُ  بِالْحَلقَةِ الَّتِي يَرْبِطُ بِهَا الأَنْبِيَاءُ. ثُمَّ دَخَلْتُ الْمَسْجِدَ  فَصَلَّيْتُ فِيهِ رَكْعَتَيْنِ ثُمَّ خَرَجْتُ فَجَاءَنِي جِبْرِيلُ عَلَيْهِ  السَّلاَمُ بِإِنَاءٍ مِنْ خَمْرٍ وَإِنَاءٍ مِنْ لَبَنٍ فَاخْتَرْتُ اللَّبَنَ.  فَقَالَ جِبْرِيلُ عَلَيْهِ السَّلاَمُ: 
              اخْتَرْتَ الْفِطْرَةَ. ثُمَّ  عَرَجَ بَنَا إِلىَ السَّمَاءِ...)
       ('outitou bi l-bouraq wahouwa dabbatoun 'abyadou tawiloun fawqa l-himari  wa douna l-baghli yada^ou hafirahou ^inda mountaha tarfihi, qala: farakibtouhou hatta 'ataytou bayta l-maqdis  farabattouhou bi l-hilqati l-lati yarbitou biha  l-'anbiya', qala: thoumma dakhaltou l-masjida fasallaytou  fihi rak^atayni thoumma kharajtou faja'ani Jibrilou  ^alayhi s-salamou bi'ina'in min khamrin wa 'ina'in min  labanin fakhtartou l-labana faqala Jibrilou ^alayhi s-salam:  'ikhtarta l-fitrah; qala: thoumma ^araja bina 'ila s-sama'…)
         ce  qui signifie: «On m'a amené al-bouraq qui est une bête blanche haute, de taille intermédiaire entre l'âne et le mulet  et qui pose son sabot à l'extrémité de ce que sa vue atteint. Je l'ai montée  jusqu'à arriver à Baytou l-Maqdis –Jérusalem– et je l'ai attachée à l'anneau auquel les prophètes attachent leur monture. Il  a dit: Ensuite, je suis entré à la mosquée où j'ai accompli deux  rak^ah et je suis sorti. Jibril ^alayhi s-salam m'a  présenté un récipient contenant du khamr [du paradis, qui n'enivre pas] et un autre contenant du lait. J'ai choisi le lait. Jibril  ^alayhi s-salam m'a dit: tu as choisi de t'attacher  à la religion. Il a dit: Puis, il nous a fait monter au ciel...»  jusqu'à la fin du hadith.
          De plus, dans ce hadith,  il y a une preuve que le voyage nocturne et l'ascension ont eu lieu dans une  même nuit, par son âme et son corps, à l'état d'éveil puisque personne n'a dit  qu'il est arrivé à Baytou l-Maqdis puis qu'il s'est endormi.
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La  vision qu'a eue le Messager  
de Son Seigneur par son cœur  
et non par ses yeux durant cette nuit
 				
       
        At-Tabaraniyy a rapporté dans son Mou^jamou l-'Awsat, avec une forte  chaîne de transmission d'après ^Abdou l-Lah fils de Al-^Abbas,  que Allah les agrée tous deux, qu'il  a dit: «Mouhammad a vu  son Seigneur par deux fois».
            De même, Ibnou Khouzaymah a rapporté avec une forte chaîne de transmission: «Mouhammad a vu son Seigneur».
        Ce qui est  visé est qu'il L'a vu avec son cœur, pour preuve le hadith de Mouslim citant la parole de Ibnou ^Abbas, rapportée par Abou l-^Aliyah,  à propos de Sa parole ta^ala:
       ﴿مَا كَذَبَ الْفُؤَادُ مَا رَأَى أَفَتُمَارُونَهُ عَلَى مَا  يَرَى وَلَقَدْ رَآهُ نَزْلَةً أُخْرَى﴾6
        (ma kadhaba l-fou'adou ma ra'a 'afatoumarounahou ^ala ma yara)
          ce qui  signifie: «Le cœur n'a pas  menti en ce qu'il a vu. Lui contestez-vous donc ce qu'il a vu ?! Il L'a  pourtant vu aussi lors d'une autre occasion». Il a dit:  «Il a vu son Seigneur par son cœur deux fois».
          Avertissement:
              Al-Ghazaliyy a dit: «La vérité, c'est que le Prophète n'a pas vu son Seigneur la  nuit de l'ascension». Ce qu'il visait, c'est qu'il ne L'a pas vu avec ses  yeux. En effet, il n'a pas été confirmé que le Prophète ait dit qu'il L'a vu  avec ses yeux ni qu'un des compagnons, des successeurs ou de leurs successeurs  ait dit: (Il L'a vu avec ses yeux).
              
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Le  fait que le miracle est une preuve
de la véracité du Prophète 
 				
       
        La  chose extraordinaire, qui apparaît par la main de ceux qui disent être  prophètes, qui répond à un défi et ne pouvant avoir d'opposition par quelque  chose de semblable, est de l'ordre de ce que Allah aurait dit: 
         (صَدَقَ  عَبْدِي فِي كُلِّ مَا يُبَلِّغُ عَنِّي)
            (sadaqa  ^abdi fi koulli ma youballighou ^anni)
          ce qui signifie:  "Mon esclave est véridique en tout ce qu'il a transmis de Ma part",  c'est-à-dire que s'il n'était pas véridique dans ses dires, Allah ne lui ferait pas fait apparaître ce  miracle. C'est donc comme si Allah ta^ala dit: Mon esclave, celui-là même qui dit être prophète est véridique dans  ce qu'il dit, car Je lui fais apparaître ce miracle. En effet, celui qui  déclare véridique le menteur est lui-même menteur et s'agissant de Allah, le mensonge est impossible. Ceci  prouve donc que Allah lui crée ce  miracle pour montrer sa véracité, étant donné que toute personne raisonnable  sait que le retour des morts à la vie, la transformation du bâton en serpent et  la sortie d'une chamelle d'une roche compacte ne sont pas des choses  ordinaires.
 
Le  moyen de connaître le miracle 
de façon formelle et avec certitude 
 				
       
        
La connaissance du miracle a  lieu: 
          Par l'observation, pour ceux qui  l'ont vu et, par l'arrivée de la nouvelle par tawatour à ceux qui  ne l'ont pas vu. Ceci est comparable à notre connaissance des pays éloignés et  des événements historiques sûrs qui sont arrivés à ceux qui nous ont précédés,  concernant par exemple les rois et les communautés antérieures. La nouvelle  transmise par tawatour tient lieu d'observation. Il est donc  obligatoire selon la raison de croire en celui à qui le miracle est arrivé,  tout comme cela est obligatoire selon la   Loi de l'Islam.