Sache, que Allah fasse que tu persévères sur la vérité, que l'outrance -al ghoulouww- dans la religion est chose interdite. L'extrémisme c'est dépasser la limite.
Parmi les formes d'outrance, il y a ce qui est de la mécréance, qui revient à quitter la communauté Mouhammadiyyah. C'est le cas de certains qui prétendent que rien ne se passe dans le monde si ce n'est par l'acte du Chaykh! Que Allah nous préserve de ces mécréances!
Sache que dévier de l'Islam sous prétexte de s'attacher au tasawwouf est une chose qui n'est pas acceptée.
Les Chouyoukh de ce groupe honorable ont refusé cela. Ils ont mis en garde à plusieurs reprises contre les déviants qui prétendent l'unité de l'existence et contre ceux qui prétendent l'incarnation de Allah dans les créatures– al houloul- et ceux qui dépassent les limites et font preuve d'outrance au sujet des macha’ikh au point de contredire la voie de droiture.
Il y a des groupes de gens qui ont été égarés par des mauvaises croyances qui n'ont rien à voir avec l'Islam et, qui se sont infiltrées sous le nom de la religion, pour faciliter à ceux qui les diffusent la mise en confusion de la communauté dans ses croyances.
Parmi ces mauvais groupes les plus dangereux, il y a un groupe dont l'égarement s'est diffusé qui prétend être soufiyy et qui s'appelle le groupe du tasawwouf al islamiyy, alors qu'ils sont loin du tasawwouf, et loin de l'Islam.
Il s'agit des gens qui croient en l'incarnation et en l'unité de l'existence. En effet, la croyance des maîtres soufiyy véritables et véridiques et non pas de ceux qui prétendent des choses calomnieusement, cette croyance, c'est la croyance des musulmans. C'est ordonner les devoirs et éviter les péchés, c'est s'attacher à la voie des vertueux, ne pas s'attacher au bas monde, se consacrer avec une forte ardeur à l'au-delà et suivre la voie des vertueux.
Cela fait mal au cœur de voir et d'entendre ceux qui prétendent le tasawwouf, qui ont déformé la réputation des voies soufiyy, qui ont prétendu la sainteté et les hauts degrés et notamment le degré de Qoutb ou de watad.
Ils ont fait preuve de calomnie à l'encontre des macha’ikh glorieux par des paroles entièrement fausses, comme lorsqu'ils ont calomnié le Chaykh Mouhyi d-Din Ibnou l ^Arabiyy et le Chaykh ^Abdou l Qadir Al Jilaniyy, le Chaykh Abou Yazid Al Bistamiyy et d'autres parmi les imams de la religion, les savants de l'Islam et les maîtres des soufiyy véridiques. Beaucoup de ces gens-là ont apostasié leur religion, en raison de leur mécréance, en raison de leur noyade dans les mauvaises paroles de l'incarnation et de l'unité de l'existence.
Ce sont ces croyances-là que les maîtres soufiyy ont combattu. Et ils ont annoncé leur innocence de ce qu'ils disent. A ce sujet, le maître honorable des Charif, le Chaykh Ahmad Ar-Rifa^iyy Al Kabir a dit:

«Koullou tariqatin khalafat ach-chari^ah fahiya zandaqah»
ce qui signifie:
«Toute voie qui contredit la Loi est une forme d'athéisme et d'irréligion».
Ne te laisse pas méprendre par toute personne qui prétend être soufiyy, et suivre une tariqah alors qu'il dit que Allah s'incarne dans Ses créatures ou qu'il dit que le monde et Allah c'est une seule et même chose! En réalité c'est un pervers parce que dans son acte il y a une nuisance pour lui-même et pour les créatures.
Sache que de nombreuses personnes blâment les voies soufiyy par ignorance, ni eux ne seront sauvés, ni les autres. Ceux qui seront blâmés ce sont ceux qui se sont écartés de la Loi et qui ont suivi leur passion.
Nous citons ici ce qui a été rapporté en étant attribué à certains grands soufiyy mais qui ne sont que des calomnies, non dignes d'eux ni de leurs semblables, avec le mal dans la croyance de ceux qui prétendent le tasawwouf, en parlant de l'incarnation ou de l'unité de l'existence. Nous devons également mettre en garde contre ce par quoi certains ont calomnié les soufiyy, comme paroles et actes qui contredisent la voie de droiture, ce qui est conforme à la Sounnah et contraire aux innovations.

Le Chaykh Ahmad ar-Rifa^iyy a dit:

«Il y a deux paroles qui portent atteinte à la religion: celui qui parle de l'unité de l'existence, et le fait que la personne parle au point de dépasser la limite de mentionner les bienfaits qui lui ont été accordés».