^Oumar Ibnou l-Khattab

Les Califes vertueux

^Oumar Ibnou l-Khattab
le deuxième calife bien guidé

Sa biographie

Il est 'Abou Hafs, ^Oumar fils de Al-Kattab, fils de Noufayl, fils de ^Abdou l-^Ouzza, fils de Riyah, fils de ^Abdou l-Lah, fils de Qourt, fils de Rizah, fils de ^Adiyy fils de Ka^b, fils de Lou'ay. Il est le Calife bien guidé, surnommé [par le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam] Al-Farouq, soit celui qui discerne entre le vrai et le faux, celui qui a été équitable lors de son califat. Il est, parmi les Émigrants, l'une des premières personnes à être entrée en Islam. Il fait partie des dix [Compagnons] à qui le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam , a annoncé la bonne nouvelle qu'ils seront des gens du Paradis. Il était l'un des gendres du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, l'un des grands savants parmi les Compagnons, de ceux qui ne craignaient pour l'amour de Allah le blâme de quiconque. À ce sujet, le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam disait pour évoquer le mérite de ^Oumar Al-Farouq:

«إن الله جعل الحق على لسان عمر و قلبه»

('Inna l-Laha ja^alal-haqqa ^ala liçani ^Oumara wa qalbih)

ce qui signifie: «Allah a fait que la vérité sorte de la bouche de ^Oumar et qu'elle soit dans son cœur».

Notre maître ^Oumar, que Allah l'agrée, était d'une blancheur éclatante avec de légères rougeurs. Il était grand de taille, chauve, ses cheveux étaient simplement des deux côtés de la tête, mais le dessus était dégarni. Wahb fils de Mounabbih, a dit que la description de ^Oumar avait été mentionnée dans At-Tawrah (la Torah) comme étant «dur comme fer, un prince fort».

Il entra en Islam alors qu'il avait 26 ans. Ce fut après l'entrée en Islam de quarante hommes et dix femmes. Cependant, d'autres ont dit qu'il était entré en Islam après quarante cinq hommes et onze femmes.


Le récit de l'Islam de notre maître ^Oumar

Ibnou l-Jawziyy a cité dans le livre «Sifatou s-Saffwah», le récit de l'entrée en Islam de notre maître ^Oumar. D'après 'Anas fils de Malik, que Allah l'agrée, ^Oumar, armé de son épée, sortit un jour et rencontra un homme de la tribu de Bani Zouhrah qui lui dit:
- «Où vas-tu donc ^Oumar??».
- «Je veux tuer Mouhammad», dit-il.
- «Ne crains-tu pas la vengeance de la tribu de Bani Hachim et celle de Bani Zouhrah en l'assassinant?»
- «Je vois que tu as changé ta religion», reprit-il.
- «Veux-tu que je t'apprenne ce qui est plus surprenant encore?! Ta sœur et ton beau frère ont également délaissé ta religion (c'est-à-dire qu'ils sont entrés en Islam)».
^Oumar se précipita alors chez eux et les trouva en train de réciter Sourat «Taha»; il leur dit: «Vous avez apparemment abandonné votre religion». Et son beau frère lui répliqua: «Vois-tu, Ô ^Oumar ! Et si la vérité se trouvait dans une autre religion que la tienne?». C'est alors que ^Oumar sauta sur lui pour le frapper violemment; sa sœur accourut afin de protéger son mari, mais de sa main, ^Oumar la frappa également: son visage devint ensanglanté. Elle dit: «Vois-tu, Ô ^Oumar! Et si la vérité se trouvait dans une autre religion que ta religion?! Je témoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Messager de Allah». ^Oumar a perdu ainsi tout espoir en ce qui concerne sa sœur et son beau frère; il leur dit alors: «Donnez- moi donc cet écrit que vous avez entre les mains afin que je le lise» et il récita ainsi la Sourat «Taha» jusqu'à arriver à la parole de Allah:

﴿إنني أنا الله لا إله إلا أنا فاعبدني وأقم الصلاة لذكري﴾
سورة طه / آية - 14

('innani 'ana l-Lahou la 'ilaha illa 'ana fa^boudni wa 'aqimi s-salata lidhikri)
[sourat Taha /14]

ce qui signifie: «Certes Allah c'est Moi, il n'y a point de dieu sinon Moi. Adore-Moi et accomplis la prière pour M'évoquer». C'est ainsi que son cœur s'ouvrit pour l'Islam. Il dit ensuite: «Dites-moi où se trouve Mouhammad» et il partit à Darou l-'Arqam où, à la porte, se trouvaient Hamzah, Talhah ainsi que d'autres Compagnons du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Lorsque le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam apprit l'arrivée de ^Oumar, il sortit, et prit ^Oumar par ses habits et la gaine de son épée et le secoua de ses mains ; ^Oumar ne put se contenir et se retrouva à genoux. Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lui dit ce qui signifie: «N'est-il donc pas venu le temps pour toi, Ô ^Oumar, de délaisser ta fausse religion!» et ce dernier reprit: «Je témoigne qu'il n'est de dieu que Allah, Lui seul, Il n'a pas d'associé, et je témoigne que Mouhammad est Son esclave et Son Messager». C'est alors que les gens se trouvant dans Darou l-'Arqam dirent la parole Allahou 'Akbar tellement fort que ceux qui se trouvaient dans la Mosquée Al-Haram l'entendirent. L'entrée en Islam de notre maitre ^Oumar eut lieu en l'an six après le début de la Révélation, et certains ont dit en l'an cinq.


Les mérites de notre maître ^Oumar

L'équité de ^Oumar et sa gestion des affaires musulmanes étaient choses réputées chez lui, aussi bien avant qu'il ne reçoive le pacte d'obéissance lors de son califat comme après. Les récits au sujet de son équité sont trop nombreux pour être rassemblés dans un seul livre!

Parmi les récits sur sa préoccupation des Musulmans, il y a ce qui suit: Il y avait des commerçants qui firent une halte dans la salle de prière et ^Oumar, que Allah l'agrée, demanda à ^Abdou r-Rahman fils de ^Awf: «Que dis-tu de veiller sur eux cette nuit de crainte que des voleurs ne les attaquent?». Ils ont ainsi veillé tous les deux pour surveiller leur marchandise. C'est alors que ^Oumar entendit des pleurs d'enfant, il se dirigea vers la mère et lui dit: «Crains Allah, agis en bien envers ton enfant!». Il reprit sa place et entendit à nouveau les pleurs du petit nourrisson. Il retourna voir la mère et lui dit la même chose que la première fois. A la fin de la nuit, il entendit encore les pleurs de l'enfant et questionna la mère:
- «Pourquoi ton fils ne dort pas la nuit?».
- «Ô esclave de Allah, je voulais le sevrer mais il refuse», dit-elle.
- «Et pourquoi donc veux-tu le sevrer?».
- «Car ^Oumar n'accorde une aide, que pour les enfants qui sont sevrés, il ne donne pas pour ceux qui n'ont pas été sevrés».
- «Et quel âge a-t-il donc?», reprit ^Oumar.
- Tant de mois.
Alors ^Oumar lui a dit:
- «Non, ne t'empresse pas pour le sevrer».
Il accomplit ensuite la prière de l'aube en ayant les larmes aux yeux ; il était gagné par les pleurs. Lorsqu'il prononça le salam, il dit: «Malheur à toi ^Oumar, combien d'enfants musulmans as-tu tué?». Puis il ordonna d'appeler parmi les gens et de propager: «Ne vous empressez pas de sevrer vos enfants, nous donnerons une aide pour chaque nouveau-né en Islam» puis il a écrit que cet ordre soit diffusé dans les différentes contrées. Ceci est une preuve de la miséricorde de notre maître ^Oumar envers la communauté de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

Parmi les récits sur la miséricorde et la compassion de notre maître ^Oumar en faveur des musulmans: un des jours de Ar-Ramadah, l'année de la grande sécheresse à Médine, il fut égorgé une jeune chamelle afin que sa viande soit distribuée aux gens, et la meilleure partie fut réservée pour ^Oumar sans qu'il ne le sache. Lorsque, après l'avoir cuisinée, on la lui a ramenée, il dit:
- «D'où provient cela?»
- «Ô émir des croyants! Cela provient de la chamelle que nous avons égorgée aujourd'hui», lui répondit-on.
- «Quel mauvais gouverneur je fais si, de la chamelle, je mange la meilleure partie alors que je donne aux gens ce qui est moins bon».
Puis, il a ordonné à ce qu'on lui ramène du pain et de l'huile afin d'en faire sa nourriture: il trempait les bouts de pain dans l'huile. Ensuite, il dit à Yarfa' son serviteur: «Yarfa' prends ce grand récipient (dans lequel se trouvait la bonne viande) et envoie-le à telle famille à Bathmagh, (qui est un endroit à Médine), je ne les ai pas visités depuis trois jours et je crois qu'ils sont dans le besoin ; donne-le leur afin qu'ils en mangent».

Abou Nou^ayn a rapporté dans Hiliyatou l-'awliya', d'après notre maître ^Oumar, que Allah l'agrée, qu'il est parti en plein milieu de la nuit. Talha' l'a vu. ^Oumar est rentré dans une maison puis il est rentré dans une autre maison. Puis au matin, Talha' est parti voir la maison dans laquelle est entrée ^Oumar. Il avait vue une vieille femme aveugle et handicapée. Il lui a dit: «Qu'est venu faire cet homme, le nuit?». Elle a répondu: «Il me donne les soins et il me donne ce dont j'ai besoin depuis longtemps. Et il me ramène ce qui me permet de rester en vie. Et il fait sortir les déchets». Alors Talha' a dit: «Qu'est-ce qui t'attend, Ô Talha'? Est-ce que tu recherches ainsi les défauts de ^Oumar?».

Pour ce qui est de son ascétisme, le fait qu'il n'avait pas le cœur attaché au bas monde, que Allah l'agrée, il y a beaucoup de récits rapportés. Comme ce qu'a rapporté Ibnou l-Jawziyy dans  «Sifatou s-Safwah»: un jour notre maître ^Oumar, que Allah l'agrée, donna un discours aux gens, alors qu'il était calife. Il portait un pagne et sur ce pagne il y avait douze rouq^ah, pièces de retouche (c'est ce qu'on fixe sur un trou à un vêtement) et 'Anas a dit que sur le vêtement qu'il portait aux épaules, il y en avait trois.

Il s'adonnait beaucoup aux actes d'adoration et il craignait beaucoup Allah.

D'après ^Abdou l-Lah, le fils de ^Oumar, que Allah les agrée tous les deux, son père disait: «Je crains, si un bélier meurt sur les rives du l'Euphrate, que Allah ne demande des comptes à ^Oumar», c'est-à-dire que par sa grande rigueur, il craignait qu'il arrive une chose sur laquelle il en aurait à rendre des comptes. Son grand souci était de gérer au mieux les affaires des Musulmans.

Il dit également: «^Oumar est décédé en jeûnant les jours les uns à la suite des autres» c'est-à-dire qu'à la fin de sa vie, il jeûnait tous les jours, que Allah l'agrée.

D'après Sa^id fils de Al-Mousayyib il a dit: «^Oumar aimait la prière en pleine nuit».

Parmi les mérites de notre maître ^Oumar: il était présent lors de la bataille de Badr et également lors de toutes les autres batailles avec le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Il fait partie des compagnons qui ont persévéré et ont été au côté du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lors de la bataille de 'Ouhoud.

Que Allah l'agrée, parmi ses mérites: il était le premier à avoir ordonné à utiliser la datation par les mois lunaires à partir de l'année de l'Émigration du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. C'est lui qui a donc instauré le calendrier de l'Hégire. Il était le premier à avoir rassemblé les gens pour accomplir la prière de At-Tarawih derrière un seul 'imam, alors qu'auparavant chacun l'accomplissait seul. Il était également le premier à avoir veillé aux affaires des Musulmans pendant la nuit, c'est-à-dire à faire des inspections de nuit pour veiller sur les Musulmans. Il veillait à ce que les gens douteux ne leur nuisent pas. Il fut aussi le premier à avoir utilisé un bâton pour corriger les gens et le premier à avoir composé des répertoires pour l'état des Musulmans, dans lesquels étaient inscrites les affaires des gens. Il fut donc le premier à avoir utilisé des registres et également le premier à être surnommé l'Émir des Croyants.


L'éloge du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam en faveur de notre maitre ^Oumar

Il y a de nombreux hadith qui ont été rapportés faisant l'éloge de notre maître Al-Farouq, que Allah l'agrée, et montrant ses mérites et ses caractères louables. Parmi ces hadith, il y a des hadith dans lesquels le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a indiqué sa sincérité dans son adoration pour Allah ta^ala, sa rigueur et sa force pour défendre la religion agréée par Allah, pour défendre la communauté islamique et pour faire régner la justice entre les Musulmans. Parmi cela, il y a ce qu'a rapporté Al-Boukhariyy et Mouslim que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit ^Oumar, que Allah l'agrée:

«والذي نفسي بيده ما لقيك الشيطان سالكًا فجًا إلا سلك فجًا غير فَجّك»

(wa l-ladhi nafsi biyadihi ma laqiyaka ch-chaytanou salikan fajjan 'illa salaka fajjan ghayra fajjik).

«Par Celui Qui détient mon âme par Sa toute-puissance, le chaytan ne te rencontre pas un jour sur un chemin sans qu'il prenne un autre que le tien!». Et At-Tirmidhiyy ainsi que Ibnou Majah et Al-Hakim ont rapporté que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit:

«أشد أمتي في أمر الله عمر»

('achaddou 'oummati fi 'amri l-Lah ^Oumar)

Ce qui signifie: «^Oumar fait partie de ceux qui, dans ma Communauté, ont le plus de rigueur au sujet de la Religion».


Parmi les paroles qui ont été rapportées de lui que Allah l'agrée

Il a été rapporté de notre maître Al-Farouq que Allah l'agrée de nombreuses exhortations et des sagesses éminentes. Parmi cela sa parole que Allah l'agrée: «Rendez-vous des comptes avant d'avoir à en rendre. Et pesez vos actes avant qu'ils ne vous soient pesés. Votre jugement dans l'au-delà sera plus facile si vous vous rendez des comptes dans cette vie-là. Et embellissez-vous pour le jour de la grande exposition».

﴿يومئذ تعرضون لا تخفى منكم خاف﴾
سورة الحاقة / آية - 18

(Yawma'idhin tou^radouna la takhfa minkoum khafiyah).
[sourat Al-Haqqah / 18]

ce qui signifie:«Ce jour-là vous serez exposés, rien de vous ne sera caché».
Et dans ces propos, il y a une forte incitation à ce que l'esclave se demande des comptes à lui-même, et qu'il réfrène les passions de son âme. Qu'il l'empêche de suivre ses passions afin d'être sauvé dans son bas monde et dans son au-delà.
Parmi les paroles de Al-Farouq, que Allah l'agrée, également sa parole rapportée par Ibnou l-Jawziyy dans Manaqibou ^Oumar d'après Al-'Ahnaf Ibnou Qays, il a dit: «Ô Ahnaf, celui qui rit beaucoup, il n'inspire plus beaucoup le respect, et celui qui se réjouit, on se moquera de lui, et celui qui répète une chose, il sera connu par cette chose, et celui qui parle beaucoup, il risque beaucoup de dire des mauvaises paroles, et celui qui dit beaucoup de mauvaises paroles, il aura peu de pudeur, et celui qui aura peu de pudeur, il aura peu de scrupule, et celui qui a peu de scrupule, son cœur meurt». Voici ^Oumar que Allah l'agrée qui conseille de manière très pertinente et oriente vers ce qu'il convient d'avoir comme comportement. C'est-à-dire le fait d'être sérieux, de ne pas trop rire sans raison, de ne pas plaisanter beaucoup pour que le respect inspiré par la personne ne soit pas diminué. De la sorte, les gens profitent davantage de lui, et ses propos auront de l'effet sur eux quand il les guide et les oriente. En effet, le fait de beaucoup parler sans nécessité, sans intérêt, sans profit, ne comporte pas de bien. C'est pour cela qu'il convient que la personne raisonnable se surveille dans ce qu'elle dit et ce qu'elle fait.
Dans Manaqibou ^Oumar toujours de Ibnou l-Jawziyy, il est mentionné que ^Oumar a dit: «Ne pense pas du mal d'une parole qui est sortie de la bouche d'un musulman alors que tu peux lui trouver une explication en bien». Tant que nous savons du bien sur la personne, nous en pensons du bien. Et Allah sait ce qu'il y a dans le for intérieur de chacun et ce que cachent les cœurs. Quant à nous, nous avons reçu l'ordre de penser du bien car Allah ^azza wa jall dit:

﴿يا أيها الذين ءامنوا اجتنبوا كثيرا من الظن إن بعض الظن إثم
سورة الحجرات / آية - 12

(Ya 'ayyouha l-ladhina 'amanou 'ijtanibou kathiran mina dh-dhanni 'inna ba^da dh-dhanni 'ithm).
[sourat Al-Houjourat / 12]

ce qui signifie: «Ô vous qui avez cru, évitez beaucoup le fait de penser du mal car dans certains cas c'est un péché

».

Dans ces propos également, il a dit: «Trois choses grâce auxquelles tu gagnes l'amour de ton frère: tu lui passes le salam lorsque tu le rencontres, tu lui laisses la place dans l'assemblée et tu l'appelles par l'appellation qu'il aime le plus».
Cela a été cité par Ibnou l-Jawziyy dans Manaqibou ^Oumar avec d'autres termes. On comprend de ce conseil l'incitation de réunir ces trois caractéristiques car cela renforce les liens et l'unité, pour que la société soit fondée sur des bases saines et fortes.
Parmi ses sagesses étonnantes, il y a ce qu'a rapporté Al-'Ahnaf Ibnou Qays: «Apprenez avant d'assurer les responsabilités», c'est-à-dire apprenez le fiqh et la science avant de rechercher le pouvoir, avant de devenir des maîtres pour les gens.
Et que l'on sache qu'il a été rapporté de ^Oumar également des paroles utiles dans la médecine, parmi lesquelles sa parole: «Gardez-vous de trop manger, car cela entraîne la paresse et réfrène d'accomplir la prière et cela nuit au corps. Recherchez ce qui est utile dans votre nourriture car vous éloignera du fait d'être gourmand, et c'est meilleur pour le corps et cela aide pour accomplir les actes d'adoration. Et la personne n'ira à sa perte que lorsqu'elle préfèrera ses désirs au détriment de sa religion».
Et il a dit: «Gardez-vous de trop manger de viande car la viande peut avoir une addiction comme l'addiction au vin». Et ^Oumar que Allah l'agrée, a préféré ne pas trop manger de viande car cela comporte un signe de superflu.


Son décès

Son décès, que Allah l'agrée, a eu lieu la matinée du 27 de Dhou l-Hijjah de l'an 23 de l'Hégire. Alors qu'il dirigeait les gens dans la prière de as-Soubh, l'un des esclaves de Al Moughirah qui était surnommé Abou Lou'lou'ah (qui était mazdéen) était venu, et il l'a poignardé plusieurs fois avec un couteau en forme de Y, puis il s'enfuit en poignardant chaque personne qu'il croisait de droite et de gauche. Et lorsqu'il a vu qu'il ne pouvait pas s'échapper, il s'est poignardé et en est mort.
Avant que son âme sorte Al-Farouq que Allah l'agrée a demandé à son fils ^Abdou l-Lah qu'il fasse le compte de ses dettes et qu'il les rembourse à ses créanciers. Puis il lui dit: «Va voir ^A'ichah, que Allah l'agrée, et dis-lui que ^Oumar Ibnou l-Khattab demande l'autorisation d'être enterré avec ses deux compagnons».
^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar est parti et lui a demandé l'autorisation, elle lui a répondu: «Je voulais me préserver cette place pour moi mais aujourd'hui je vais le préférer au détriment de moi-même».
Et il fut enterré auprès du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et d'Abou Bakr As-Siddiq que Allah l'agrée.


Les faits remarquables de l'émir des croyants ^Oumar Ibnou l-Khattab que Allah l'agrée, ont atteint un haut niveau, de sorte que les savants, les historiens et les biographes citent des chapitres et des chapitres pour énumérer ses faits remarquables. Il y a parmi eux ceux qui ont composé des livres spécifiques pour énumérer les faits remarquables de sa vie comme Ibnou l-Jawziyy qui a énuméré ses mérites et ses caractères dans un très grand livre. Il y a aussi As-Souyoutiyy qui a composé un livre à lui qu'il a appelé Al-Ghourar fi fada'ili ^Oumar et beaucoup d'autres encore.