La Naissance de Notre Maître ^Iça (Jésus) le Messie ^alayhi s-salam
Je commence par le nom de Allah le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux. Louanges à Allah Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage en degrés notre maître Mouhammad et qu'Il préserve sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle
Sachez que Allah ta^ala dit dans le Qour'an honoré:
﴿مَا المَسِيحُ ابنُ مريمَ إلا رَسولٌ قدْ خَلتْ مِن قبلِه الرُّسُل وأمُّه صِدِّيقَة﴾
(ma l-Macihou bnou Maryama 'il-la raçouloun qad khalat min qablihi r-rouçoulou wa 'oummouhou siddiqah)
ce qui signifie: «Le Messie fils de Maryam n'est qu'un Messager qui a été précédé par d'autres messagers. Sa mère est une sainte hautement véridique» [sourat Al-Ma'idah / 75].
Il s'agit de l'esclave de Allah et Son Messager, ^Iça –Jésus– fils de Maryam fille de ^Imran. Allah l'a créée sans père, tout comme Il a créé Adam sans père ni mère. Allah ta^ala dit:
﴿إنّ مَثلَ عِيسَى عندَ اللهِ كمَثلِ ءادمَ خلقَه مِن ترابٍ ثمّ قالَ لهُ كنْ فيَكُون﴾
('inna mathala ^Iça ^inda l-Lahi kamathali 'Adama khalaqahou min tourabin thoumma qala lahou koun fayakoun)
Cequi signifie: «^Iça selon le jugement de Allah est à l'exemple de 'Adam qu'Il a créé de terre et à qui Il a donné la vie».
La mère du Prophète de Allah est Maryam fille de ^Imran la sainte hautement véridique, la vierge, la pure, qui a été élevée dans un lieu de mérite, qui a eu une vie de pureté et de piété. Allah tabaraka wa ta^ala fait son éloge dans le Qour'an honoré à plusieurs reprises. Allah ta^ala dit:
﴿وَمريمَ ابْنتَ عمرانَ التي أَحْصَنَتْ فَرْجَها فنَفَخْنا فيهِ مِن رُّوحِنا وصدّقتْ بكلماتِ ربِّها وكُتُبه وكانتْ من القَانِتينَ﴾
(wa Maryama-bnata ^Imrana l-lati 'ahsanat farjaha fanafakhna fihi min rouhina wa saddaqat bikalimati Rabbiha wa kanat mina l-qanitin)
ce qui signifie: «Maryam fille de ^Imran, celle qui étaitchaste. Nous avons insufflé en elle l'âme qui est honorée selon Mon jugement. Elle a cru en sonSeigneur et elle était au nombre des humbles» [sourat At-Tahrim / 12].
Parmi ce qui a été rapporté au sujet du récit du début de sa grossesse, c'est qu'elle était sortie un jour vers un lieu pour régler une affaire. Allah lui a envoyé Jibril sous la forme d'un beau jeune homme au visage blanc.
﴿قالتْ إِنِّي أَعُوذُ بالرّحمنِ مِنكَ إنْ كُنتَ تقيًّا﴾
(qalat 'inni 'a^oudhou bi r-Rahmani minka 'in kounta taqiyya)
ce qui signifie: «Elle a dit : je recherche la préservation du Très-Miséricordieux contre toi, laisse-moi si tu es pieux» [sourat Maryam / 18], c'est-à-dire que si tu crains Allah, ne me fais aucun mal.
﴿قالَ إِنَّمَا أَنَا رَسُولُ رَبِّكَ لأَهَبَ لَكِ غُلامًا زَكِيًّا﴾
(qala 'innama 'ana Raçoulou Rabbiki li'ahaba laki ghoulaman zakiyya)
ce qui signifie: «Il a dit: je suis le Messager de ton Seigneur, afin de te donner un garçon pur » [sourat Maryam / 19], c'est-à-dire qu'il lui a dit que Allah l'a envoyé à elle afin de lui donner un garçon vertueux, pur des péchés.
﴿قالتْ أنَّى يكونُ لي غلامٌ ولم يَمْسَسْني بشرٌ ولم أكُ بغيًّا﴾
(qalat 'anna yakounou li ghoulamoun wa lam yamsasni bacharoun wa lam 'akou baghiyya)
ce qui signifie: «Elle a dit: Comment pourrais-je avoir un enfant alors qu'aucun homme ne m'a touchée et que je ne suis pas au nombre des fornicatrices?» [sourat Maryam / 20], c'est-à-dire que Maryam a dit : Comment pourrais-je être enceinte alors que je n'ai pas eu d'époux et que je ne suis pas perverse ni fornicatrice.
﴿قَالَ كَذَلِكِ قَالَ رَبُّكِ هُوَ عَلَيَّ هَيِّنٌ وَلِنَجْعَلَهُ ءَايَةً لِلنَّاسِ وَرَحْمَةً مِنَّا وَكَانَ أَمْرًا مَقْضِيًّا﴾
(Qala kadhaliki qala Rabbouki ; houwa ^alayya hayyinoun ; wa linaj^alahou 'ayatan li n-naci wa rahmatan minna wa kana'amran maqdiyya)
ce qui signifie: «Il a dit: Ainsi l'a dit ton Seigneur: C'est chose aisée pour Moi. Nous en ferons une preuve pour les gens, une miséricorde de Notre part. C'est une chose destinée» [sourat Maryam / 21], c'est-à-dire que Jibril a répondu à son étonnement que créer un fils sans père est chose facile pour Allah ta^ala. Ceci, afin de faire de ^Iça un signe pour les gens, une preuve de la parfaite toute-puissance de Allah soubhanahou wa ta^ala, afin de faire de lui une miséricorde et une grâce pour ceux qui le suivront et qui croiront en lui. Le Seigneur dit dans le Qour'an honoré:
﴿فَحَمَلَتْهُ فَانْتَبَذَتْ بِهِ مَكَانًا قَصِيًّا (22) فَأَجَاءَهَا الْمَخَاضُ إِلَى جِذْعِ النَّخْلَةِ قَالَتْ يَا لَيْتَنِي مِتُّ قَبْلَ هَذَا وَكُنْتُ نَسْيًا مَنْسِيًّا (23) فَنَادَاهَا مِنْ تَحْتِهَا أَلَّا تَحْزَنِي قَدْ جَعَلَ رَبُّكِ تَحْتَكِ سَرِيًّا (24) وَهُزِّي إِلَيْكِ بِجِذْعِ النَّخْلَةِ تُسَاقِطْ عَلَيْكِ رُطَبًا جَنِيًّا (25) فَكُلِي وَاشْرَبِي وَقَرِّي عَيْنًا فَإِمَّا تَرَيِنَّ مِنَ الْبَشَرِ أَحَدًا فَقُولِي إِنِّي نَذَرْتُ لِلرَّحْمَنِ صَوْمًا فَلَنْ أُكَلِّمَ الْيَوْمَ إِنْسِيًّا (26) ﴾
(fahamalat-hou fantabadhat bihi makanan qasiyya ; fa'aja'aha l-makhadou 'ila jidh^i n-nakhlati qalat ya laytani mittou qabla hadha wa kountou nasyan mansiyya ; fanadaha min tahtiha 'alla tahzani qad ja^ala Rabbouki tahtaki sariyya ; wa houzzi 'ilayki bijidh^i n-nakhlati tousaqit ^alayki routaban janiyya ; fakouli wa -chrabi wa qarri ^ayna ; fa'imma tarayinna mina l-bachari 'ahadan faqouli 'inni nadhartou li r-Rahmani sawman falan 'oukallima l-yawma 'insiyya)
ce qui signifie: «Elle le porta. Elle se retrouva dans un endroit éloigné, seule. Les douleurs de l'accouchement vinrent à elle alors qu'elle s'appuyait à un tronc de palmier. Elle dit alors : "Ah si seulement j'étais morte avant cela, et que l'on m'avait oubliée " . Jibril l'appela d'en bas et lui dit: "Allah a fait que coule à tes pieds unpetit ruisseau, et secoue le tronc de palmiers, des dattes te parviendront mûres prêtes à la consommation. Mange et bois et réjouis tes yeux. Si jamais tu vois un humain, apprends-lui que tu as fait le vœu de ne parler aujourd'hui à aucun humain " » [sourat Maryam / 22-23-24-25-26].
Jibril ^alayhi s-salam a soufflé dans le col de la cape de Maryam et elle se retrouva enceinte de ^Iça ^alayhi s-salam. Lorsqu'elle arriva à terme, elle s'isola des gens, de crainte que les gens ne l'humilient pour sa grossesse sans mari. Les douleurs de l'accouchement ont ainsi poussé Maryam, la meilleure des femmes de l'humanité, au pied d'un palmier asséché. Elle souhaita la mort par crainte du mal des gens. Jibril l'appela pour la tranquilliser. Il lui annonça que Allah a fait couler à ses pieds un petit ruisseau. Il lui demanda de faire bouger le tronc du palmier. Ainsi, des dattes tomberont et elle pourra les consommer fraîches et bonnes à manger. Il lui dit ainsi de manger et de boire de ce que Allah lui a accordé en subsistance, de se réjouir et de dire à quiconque la verra ou l'interrogera sur son fils qu'elle avait fait un vœu pour le Très-Miséricordieux de ne parler à personne. La Dame Maryam a rejoint son peuple, portant son fils ^Iça ^alayhi s-salam dans ses bras à Bethléem (Bayt Lahm). Allah ta^ala dit :
﴿فَأَتَتْ بِهِ قَوْمَهَا تَحْمِلُهُ قَالُوا يَا مَرْيَمُ لَقَدْ جِئْتِ شَيْئًا فَرِيًّا﴾
(fa'atat bihi qawmaha tahmilouh ; qalou ya Maryamou laqad ji'ti chay'an fariyya)
ce qui signifie: «Elle est partie rejoindre son peuple en le portant dans ses bras. Ils lui ont dit: Ô Maryam, tu as fait là quelque chose de très réprouvable» [sourat Maryam / 27]. Ils lui ont dit : "Tu as fait un grand mal. Ton père n'était pas un homme de mauvaise conduite et ta mère n'était pas une fornicatrice " . Ils ont pensé du mal d'elle. Ils se sont mis à lui faire des reproches, à la blâmer et elle se taisait et ne répondait pas car elle leur avaitannoncé auparavant qu'elle avait fait le vœu pour le Très -Miséricordieux de ne parler à personne.
Quand elle s'était retrouvée exténuée, elle montra du doigt ^Iça ^alayhi s-salam. C'est alors qu'ils lui ont dit ce que Allah nous apprend dans le Qour'an:
﴿فَأَشَارَتْ إِلَيْهِ قَالُوا كَيْفَ نُكَلِّمُ مَنْ كَانَ فِي الْمَهْدِ صَبِيًّا﴾
(fa'acharat 'ilayh ; qalou kayfa noukallimou man kana fi l-mahdi sabiyya)
ce qui signifie: «Elle le montra du doigt. Ils lui dirent comment veux-tu que nous parlions à un nourrisson au berceau!» [sourat Maryam / 29]. A ce moment -là, Allah tabaraka wa ta^ala a fait parler par Sa toute-puissance notre maître ^Iça ^alayhi s-salam qui était alors encore nourrisson:
﴿قَالَ إِنِّي عَبْدُ اللَّهِ آتَانِيَ الْكِتَابَ وَجَعَلَنِي نَبِيًّا (30) وَجَعَلَنِي مُبَارَكًا أَيْنَ مَا كُنْتُ وَأَوْصَانِي بِالصَّلَاةِ وَالزَّكَاةِ مَا دُمْتُ حَيًّا﴾
(qala 'inni ^Abdou l-Lah; 'ataniya l-kitaba wa ja^alani nabiyya; wa ja^alani moubarakan 'aynama kountou wa 'awsani bi s-salati wa z-zakati ma doumtou hayya)
ce qui signifie: «Il a dit : Je suis l'esclave de Allah. Il m'a accordé le Livre et a fait de moi un Prophète. Il a fait que je sois béni où que je sois. Il m'a ordonné la prière et la zakat tant que je suis vivant» [sourat Maryam / 30-31].
C'était une reconnaissance de sa part qu'il est bien l'esclave de Allah ^azza wa jall. C'étaient les premières paroles qu'il avait prononcées alors qu'il était au berceau.
﴿قَالَ إِنِّي عَبْدُ اللَّهِ﴾
(Qala 'inni ^Abdou l-Lah)
ce qui signifie: «Il a dit: Je suis l'esclave de Allah». C'est une reconnaissance de sa part qu'il était un esclave de Allah le Seigneur des mondes. La signification de sa parole: (wa ja^alani moubarakan'aynama kountou) qui signifie: «Il a fait que je sois béni où que je sois» est qu'Il a fait que je sois utile et profitable, j'enseigne le bien où que j'aille.
Mes frères de foi, ^Iça –Jésus– ^alayhi s-salam a appelé son peuple à l'adoration de Allah Lui seul et à ne pas Lui attribuer d'associés. Mais ils l'ont démenti et l'ont envié. Ils ont dit qu'il était sorcier. Ils furent peu nombreux ceux qui ont cru en lui. ^Iça ^alayhi s-salam est donc un prophète messager. Il est venu avec la religion de la vérité et de la bonne guidée, la religion de l'Islam. C'est la religion éminente avec laquelle sont venus tous les prophètes depuis Adam jusqu'à Mouhammad, que Allah les honore et les élève davantage en degrés. Notre maître Mouhammad a dit:
(من شهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له وأن محمدًا عبده ورسوله وأن عيسى عبد الله ورسوله وكلمته ألقاها إلى مريم وروح منه والجنة حق والنار حق أدخله الله الجنة على ما كان من العمل)